La magie de l’atelier d’écriture

Quand on anime un atelier d’écriture, on sent qu’il se passe quelque chose.

Qu’on l’appelle le flow, l’énergie du groupe, ou magie de l’atelier, il est certain que les participants comme moi l’éprouvons tous et toutes.

C’est la pure joie du processus créatif, mêlée au plaisir de partager quelque chose avec d’autres personnes, encore inconnues quelques instants auparavant, et devant qui on accepte pourtant de se montrer vulnérable.

Cette magie passe avant tout par la voix humaine, cet instant où on offre le texte aux autres. C’est quelque chose dont j’ai de plus en plus conscience depuis que j’ai découvert la bibliothérapie et la bibliocréativité.

Parfois l’échange prend une autre dimension lorsque le texte produit en atelier est lu par un tiers.

Comme lors de cet atelier en maison d’arrêt, un participant qui a senti la timidité d’un autre, et qui a proposé, avec beaucoup d’humour, que son texte soit lu par quelqu’un d’autre. Celui qui avait écrit recevait le texte en cadeau à son tour et l’entendait d’une toute autre manière.

Je pense aussi à cette fois où j’avais participé avec d’autres comédiennes amateures à une lecture théâtralisée de textes écrits en EPAHD, dans le cadre d’un atelier de poésie Nous avions travaillé les textes et proposé une mise en espace pour leur rendre hommage le mieux possible. Pour les participants à l’atelier, devenus spectateurs, l’émotion d’entendre leurs textes ainsi mis en valeur était immense.

Il m’arrive aussi en tant qu’animatrice de lire à voix haute les textes des participants qui le souhaitent.

L’objectif de l’atelier d’écriture n’est pas de prendre des postures de grand écrivain ou de se lancer les uns aux autres des compliments creux, mais de partager un moment de sincérité et d’humanité.

Pour moi, cette notion de partage est au cœur de l’atelier d’écriture. Et ce partage, ce lien humain nous transforme et nous guérit, j’en ai fait l’expérience à de nombreuses reprises.

Avez-vous déjà expérimenté l’atelier d’écriture ? Quelles leçons en avez-vous retiré ?